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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 21:17

aff_off_yagil.jpgLe lundi 19 mars 2012, l'association France-Israël du Cher accueillera Limore Yagil, historienne, diplomée de l'IEP de Paris, enseignant-chercheur à la Sorbonne- Paris IV, auteur d'un ouvrage publié aux éditions du Cerf dont le titre sera celui de sa conférence :

 

France,

Terre de refuge et de désobéissance civile

(1936-1944)

L'exemple du sauvetage des Juifs

 

Lundi 19 mars 2012

18 heures 30

Musée de la Résistance et de la Déportation

rue Heurtault de Lamerville

18000 BOURGES

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 19:57

Telle était la question posée par l'aumonerie des étudiants de Bourges dans le cadre de ses réunions : "Un regard chrétien sur des sujets de société", le mercredi 8 février 2012. L'association France-Israël du Cher était invitée pour exposer cette question "sensible" historiquement et culturellement, présentée par Georges Feldmann.

 

Associer l'argent et les religions peut sembler contradictoire. Pourtant le regard porté sur cette valeur servant de moyen d'échange a longtemps miné, en Europe, les rapports entre les communautés juives et chrétiennes. De manière caricaturale, les Juifs ont été associés à l'argent, alors que les chrétiens, en particulier catholiques, comme hostiles à cette valeur monétaire et matérielle. Cependant, au-delà des ghettos et des stéréotypes, quelle est la posture véritable de ces deux courants religieux à l'égard de l'argent ?

 

Contrairement à un préjugé "à la peau dure", le judaïsme ne prône pas le culte de l'argent. Pour la seule raison qu'il n'est qu'un Dieu, le Seigneur, et que la frénésie d'accumulation de biens et de richesses détourne l'homme de ses devoirs à l'égard de la divinité. En revanche, parmi les 613 commandements, il en est un qui invite à faire le bien et à se montrer charitable. Le mot hébreu "kesef"  (argent ou monnaie) donne également, par vocalisation, "kosef" qui désigne le don. Donner est un bienfait. L'acte de vente consiste ainsi à un double don, entre l'acheteur et le vendeur, l'un donne un bien et l'autre remet une valeur qui permet l'échange. Ainsi fonctionne, non le profit, mais la prospérité mutuelle. Ainsi, la monnaie contribuant à la prospérité est un bienfait dès lors qu'elle ne détourne pas l'homme des pensées et du service qu'il doit à son Dieu. Pour le servir, les hébreux de l'Antiquité versaient un impôt au Temple de Jérusalem pour qu'il soit procédé aux offices. Après l'an 70 de notre ère, dans les communautés de Diaspora existaient des offices de Tsedaka pour secourir les plus démunis, grâce aux dons des membres de la communauté. Cet office existe toujours.

 

Dans le christianisme, qui découle par héritage du judaïsme, la monnaie n'est pas considérée par les évangiles comme une valeur vile. C'est une interdiction proclamée au Moyen-âge par l'Eglise qui a interdit aux fidèles de pratiquer des activités de banque. Jésus n'a pas tourné le dos à l'idée de don qui est à l'oeuvre dans les échanges par l'usage de la monnaie. "Rendre à César, ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu", n'exprime pas le mépris mais pose la distinction entre le tribut romain et l'impôt dû au Temple, ainsi que l'obligation du croyant de ne pas détourner ses pensées de Dieu. Il ne détruit pas les Anciennes ou Premières Ecritures mais il vient pour les réaliser. Lettré, versé dans les écritures, contemporain du sage Hillel, Jésus révolutionne en affermissant la foi des Juifs et des hommes, non pas en les renversant.

 

Judaïsme et christianisme ont donc une vision commune de l'argent comme le révèlent les écritures. Ils partagent en outre un même dédain pour le profit qui ne vaut que pour lui-même jusqu'à faire de l'argent une valeur fétiche pour reprendre l'expression de Karl Marx. Une réflexion qui mérite toute sa place dans un monde économique en crise où l'intérêt se suffit à lui-même, perdant de vue sa raison d'être qui, par de-là son rôle de facilitateur d'échanges, fait de l'argent un moyen, et rien que cela, d'améliorer les conditions d'existence de l'homme.

 

Nos chaleureux remerciements aux organisateurs pour avoir permis d'exposer ce qui rapproche deux communautés si proches et éloignées.

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 18:57

hanouccah2011.jpgDu 25 kislev au 3 tévèth, sera célébrée la fête de Hanouccah. Pour expliquer ce qu'est cette fête des Lumières, dite aussi fête de la Dédicace, l'Association France-Israël du Cher recevait Georges Feldmann, Président de l'association France-Israël de l'Indre - Les Amis d'Israël, le 08 décembre 2011.

 

La fête des Lumières est en lien avec les 2 Livres des Maccabées. Ce texte, contrairement à la Thora, n'est pas d'essence divine mais relate des faits historiques. Ces faits sont également connus par le texte de Flavius Joseph (Ier siècle de l'ère commune), intitulé Des Guerres des Juifs. Les 2 Livres des Maccabées, écrits du Ier siècle, rapportent des faits survenus un siècle auparavant entre le peuple Hébreu et les Séleucides, dynastie hellénistique du Proche-Orient antique.

 

Les royaumes hellénistiques sont une conséquence des conquêtes d'Alexandre le Grand. Au IVème siècle avant l'ère commune, Alexandre conquit un vaste Empire s'étendant de la Grèce à l'Indus. A sa mort, ses généraux se partagèrent l'Empire. Parmi eux les Lagides occupèrent l'Egypte et les Séleucides s'établirent au nord du Proche-Orient. Le peuple hébraïque se trouvait au point de friction entre les deux Empires qui se disputaient la suprématie dans la région. Ainsi la Judée tomba dans la zone d'influence séleucide.

 

Or, au début du premier siècle avant l'ère commune, Antiochos IV Epiphane monta sur le trône. Il ambitionnait d'unifier son Empire. Pour ce faire, il voulut imposer ses idoles à l'ensemble de ses sujets. Les Hébreux se virent interdire de rendre leur culte monothéiste. Antiochos IV donna l'ordre de procéder aux sacrifices polythéistes dans l'enceinte même du Temple de Jérusalem. Un affront insupportable contre lequel se dressa le grand prêtre Mattathias. Une guerre éclata où s'illustrèrent ses fils, Judas et Simon surnommés "Maccabées" (dont le sens de "marteau" est à rapprocher du surnom du Pépinnide Charles Martel). Judas Maccabée reconquit le Temple et restaura le culte monothéiste, le 25 kislev de l'An -164. Cette dédicace du Temple à son culte d'origine dura 8 jours jusqu'au 3 tévèth.

 

Il est supposé que ces huit jours de fastes viennent de l'impossibilité de célébrer la fête de Souccoth quelques semaines auparavant, en raison de la guerre qui faisait rage. Néanmoins cette dédicace faite au Temple fut renouvelée l'année suivante, faisant de cette commémoration un évènement à part entière du calendrier hébraïque.

 

Si la fête reste liée aux Livres des Maccabées, son contenu relève non de la lettre mais de l'interprétation rabbinique à laquelle elle donna lieu. En effet, le miracle de Hannoucca n'est pas mentionné dans les Livres des Maccabées. En revanche, les rabbins exposent le fait suivant : à l'occasion de la dédicace du Temple, il fut constaté qu'il ne restait qu'une fiole d'huile pour allumer les feux du Temple durant une unique journée. Huit jours étaient nécessaires aux prêtres pour confectionner l'huile sacrée. Or, contre toute attente, les chandeliers du Temple restèrent allumé durant huit jours. L'introduction de ce fait miraculeux dans la geste maccabéenne effaçait le souvenir de la dynastie hasmonéenne soupçonnée de collaborer avec l'occupant romain du premier siècle de l'ère commune et faisait intervenir la divinité dans les affaires humaines.

 

La fête de la Lumière met en scène une ménorah ou un chandelier particulier, dédié à cette célébration : la Hannouccia. Celle-ci se compose de neuf branches. Une bougie, appelée shemesh, sert à l'allumage de chacune des huit bougies qui éclaireront cette fête. Hanoucca est une fête joyeuse où l'on s'offre des cadeaux. Des toupies sont traditionnellement offertes aux enfants.

 

Une controverse rabbinique opposa Hillel à Shamaï à propos de l'allumage des bougies. Shamaï, en effet, préconisait d'allumer les huits bougies puis de les éteindre successivement pour marquer l'épuisement de la fiole. Au contraire, Hillel affirmait qu'il fallait allumer les bougies les unes après les autres, afin que la fête s'achève par une seule et grande lumière alimentée par ces huits bougies. Cette thèse fut largement retenue. Car elle amplifie le miracle de Hanoucca. Elle signifie que la lumière triomphe des ténèbres et annonce la venue du Massiah, le Messie, devant survenir à la fin des temps. Le Messie étant synonyme de lumière nimbant le monde.

 

La fête de Hanoucca survient à l'occasion du solstice d'hiver, quand la nuit commence à diminuer et que le jour grandit à nouveau. Elle marque ainsi la renaissance de la lumière. Elle agit ainsi comme un symbole d'espérance. Hanoucca tient ainsi une place particulière dans le calendrier hébraïque. Elle rassembla le peuple juif aux heures les plus cruelles de son histoire, laissant la place à l'espérance aussi bien après la chute du second Temple de Jérusalem qu'au coeur du ghetto de Varsovie durant la seconde guerre mondiale. Elle souligne l'esprit de résistance dans l'adversité, raison pour laquelle elle occupe aujourd'hui encore une place importante en Israël.

 

Bien qu'elle s'en distingue, Hanoucca n'en conserve pas moins nombre de points de convergence avec la fête de Noël. Fête de lumière (Hanoucca), c'est une étoile scintillante qui guide les rois mages en Judée. Evoquant la venue du Messie (Hanouccah), Noël annonce la naissance du Messie incarné par Jésus (dont le sens hébraïque est : "celui qui sauve"). Betlehem comme la généalogie du Christ se rattachent à la lignée de David dont provient le Messie. Enfin l'âne et le boeuf qui illustrent la crèche, hors les Evangiles, ont aussi leur interprétation. L'âne était un symbole bénéfique dans l'antiquité. Le boeuf, quant à lui, a toujours signifié la force brutale, celle que Jésus vient tempérer en s'y opposant.

 

Symbole de résistance et d'espoir de salut, Hanouccah, en tant que fête de la lumière, est un heureux présage tant du point de vue juif que chrétien.

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 21:40

reunion-03dec2011.jpgL'association France-Israël du Cher a décidé de proposer des rencontres impromptues pour parler d'un sujet cher à ses adhérents : Israël. Pour cette première rencontre, l'association s'est réunie le 03 décembre 2011, à la Maison des associations, pour évoquer le Marathon de Jérusalem et les actualités iraniennes et palestiniennes.

 

Nous étions honorés de la présence de M. Pascal Tinat, représentant le maire de la ville de Bourges. Un double honneur puisque Pascal Tinat est également le premier berruyer à avoir exercé ses talents de marathonien à Jérusalem, le 25 mars 2011. Un moment fort puisque la course passait dans les quartiers ouest et est de la ville. Un moment symbolique qui frappe l'esprit en raison du caractère de sainteté de la ville pour les croyants des religions du Livre. Mais aussi une gageure sportive, en raison d'un dénivelé de 7%, qui poussait les athlètes dans leurs derniers retranchements. Avec un moment de grande solitude, lorsque fut donné le départ du semi-marathon, laissant les athlètes fraîchement partis dépasser les participants du marathon. A titre indicatif, le vainqueur de la course est arrivé à une demi-heure du record mondial, voilà pour souligner le caractère redoutable de l'épreuve.

 

Pascal Tinat insiste sur l'engagement du maire de Jérusalem, Nir Barkat, lui-même coureur, qui a insisté pour que la course se déroule malgré le premier attentat-suicide depuis 2004 survenu deux jours auparavant. Si les coureurs ont bien répondu à l'appel, nombre de journalistes étrangers ont préféré partir ce qui a manqué pour la couverture médiatique de cette course. Mais un public nombreux était là pour soutenir l'effort de tous. Cela restera un souvenir profondément ancré dans la mémoire de Pascal Tinat.

 

Des échanges se sont poursuivis entre les participants à la réunion, passant de la question du sport en Israël à  la menace nucléaire iranienne et aux velléités onusiennes de l'Autorité Palestinienne.

 

Une première expérience réussie qui pourra se poursuivre périodiquement dans d'autres lieux de la ville.

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 19:56

Elad-Ratson-Chtx-01dec2011.jpgLe 1er décembre 2011, l'association France-Israël du Cher s'est rendue à Châteauroux où l'association France-Israël de l'Indre - Les Amis d'Israël, présidée par Georges Feldmann, accueillait un jeune diplomate en charge de la communication, Elad Ratson.

 

L'image d'Israël, vue d'Europe, se résumerait à des attentats, des conflits sporadiques avec ses voisins, à des tirs de roquettes, très loin de l'image biblique d'une terre où coule le lait et le miel. Et pourtant il y a une vie en Israël. C'est ce que peuvent constater les pèlerins qui, chaque année, se rendent en "Terre Sainte", oubliant souvent que cette terre est l'Etat d'Israël.

 

Certes la réalité régionale est anxiogène : les menaces nucléaires proférées par la dictature iranienne, le refus de groupes palestiniens (Hamas, Djihad islamique...) de reconnaître l'existence d'un Etat non-musulman au Proche-Orient, la lutte armée du Hezbollah libanais à la frontière nord, les incertitudes liées au "Printemps arabes" souvent qualifié d'hiver en Israël. La démocratie israélienne doit faire front à ces menaces au risque que son image soit déformée, réinterprétée et, au final, dénigrée au sein de l'opinion publique. Car Israël doit également affronter une "action psychologique" qui pèse autant sur le fait politique que les forces déployées sur le terrain.

 

Dans ce village global qui se constitue à l'ère de la communication électronique, la communication est devenue un enjeux stratégique. Il suffit de taper le mot "Israël" dans un moteur de recherche pour constater que le sujet ne laisse pas indifférent. Or la rumeur, le mensonge et la désinformation y sont à leur avantage. On est loin de l'enthousiasme suscité, quinze ans plus tôt, par l'Internet promettant d'accéder à la connaissance d'un simple clic. Aujourd'hui des faux comme Les Protocoles des Sages de Sion sont davantage diffusés que des faits. Parfois des sites renommés, notamment d'éducation participative ne sont pas exempts de critiques.

 

C'est le cas de Wikipédia. Dans sa version française, le site propose une revisitation de l'histoire d'Israël. Il y est présenté un détail curieux : un début de la guerre d'indépendance en novembre 1947. Or rien de tel dans les versions étrangères de Wikipédia, rappelant que le conflit éclata le 15 mai 1948, après la Déclaration d'Indépendance de l'Etat d'Israël. Un détail qui pèse lourd. La révision des faits historiques s'inscrit dans un discours idéologique soutenant d'autres fins qu'une analyse objective.

 

 Communiqué sur Israël ne signifie pas opposer un révisionisme par un autre mais rétablir les faits. Mais aussi présenter la réalité d'Israël. Le mouvement contre la vie chère en Israël, l'été dernier, a montré une autre facette de ce pays tantôt présenté exclusivement sous l'uniforme, tantôt présenté comme la théocratie qu'il n'est pas.

 

Il y a une vie en Israël. L'Etat présente bien des similitudes dans son fonctionnement économique, social, culturel et démocratique avec les Etats de l'Union Européenne. Israël ne se réduit pas à une caricature ni aux dimensions de son personnel marginal en politique.

 

Il ne peut être passé sous silence la coopération d'Israël avec les pays en voie de développement, ses collaborations dans les domaines scientifiques et économiques. La prise en charge des patients arabes palestiniens par les personnels de santé israéliens est une réalité qui touche chaque année 500.000 personnes. Des collaborations politiques, juridiques, économiques et culturelles existent entre Israël et certains de ses adversaires déclarés. La population d'Israël, dans sa diversité, mène une vie très éloignée d'un pays en Etat de siège, comme le suggèreraient certaines affirmations. Des sites comme http://www.coolisrael.com en témoignent. Il importe de faire connaître cette aspect si méconnu du pays.

 

Et si les mots ou les images ne suffisent pas, alors il convient de venir visiter le pays ou de participer au Marathon de Jérusalem ou à l'un des innombrables festivals qui s'y déroulent chaque année.

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 23:12

POINT D'INFORMATION

 

L'association France-Israël du Cher propose des rencontres impromptues pour débattre à bâtons rompus de sujets qui participent de l'actualité d'Israël. Pour son prochain rendez-vous, l'association retient la question nucléaire iranienne, l'Autorité palestinienne et l'ONU, le second Marathon International de Jérusalem (16 mars 2012).

 

le 3 décembre 2011

à 16 heures 00

Maison des Associations de Bourges

 

 

* * * * * * * * * * * * * * *

 

 

LA FETE DE HANOUCCA

 

Inspirée du Livre des Maccabées, texte deutérocanonique, la Fête des Lumières, évoquée dans les Evangiles, se veut un symbole de renaissance.

 

conférence de

 

M. Georges FELDMANN

Président de l'association France-Israël de l'Indre - Les Amis d'Israël

Professeur de Lettres (e.r.), Chevalier des Palmes Académiques

 

Jeudi 8 décembre 2011

à 19 heures 00

Maison des Associations

28 rue Gambon

18000 Bourges

 

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 19:20

nouvelan5772.jpg

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 20:21

IMGP0662.jpgA l'occasion de la 30ème édition de la fête des associations, France-Israël du Cher offrait aux visiteurs une invitation au voyage en les emmenant à Jérusalem.

 

Après avoir éclairci les fêtes de Roch Hachana et de Soukkot, l'année 2011 était placée sous le signe de Jérusalem. L'occasion de revenir à la fois sur la dimension religieuse de la ville, aussi bien que sur sa dimension terrestre. Si Jérusalem s'affiche comme la lumière des nations pour les 3 religions du Livre, la ville ne se réduit pas à cet aspect religieux et spirituel.

 

Capitale spirituelle, Jérusalem l'est depuis l'épisode biblique du "sacrifice" d'Isaac. La tradition hébraïque situe cet évènement, marquant l'alliance de Dieu avec son peuple élu, sur le Mont Moriah sur lequel se dresse l'esplanade du Temple. De ce Temple, détruit par les Romains en l'An 70, il ne reste que le soubassement du mur d'enceinte, le Kotel (Mur des Lamentations). Jérusalem est aussi le berceau du christianisme. Il puise à la source du judaïsme, Jésus réalisant, selon la tradition, les prophéties bibliques annonçant la venue du Messie. Le christianisme a opéré un glissement du Temple matériel vers le Temple intime et spirituel de l'homme et de son Dieu. La perte des Royaumes Francs de Palestine, à l'issue des croisades, a définitivement ôté sa centralité physique à Jérusalem. Cependant elle demeure inscrite dans ce que Mircéa Eliade qualifiait de temps mythique pour les pèlerins qui parcourent chaque année les ruelles de la Via Dolorosa jusqu'à la basilique du Saint-Sépulcre. L'Islam conquérant des premiers temps de l'Hégire a transformé Jérusalem en ville sainte pour concurrencer les anti-califes. L'appellation Al-Quods, contemporaine des Ommeyaddes, est sujette à controverse au sein de l'Islam ne concevant que La Mecque et Médine comme ville sainte. Alors que la Jérusalem islamisée ne dépassa jamais le rang de bourgade, les croisades ont inspiré son rôle de "catalyseur du Jihad" (Professeur Frédéric Encel) jusqu'à nos jours.

 

Centre du monde pour les cartographes médiévaux, Jérusalem est ancrée, culturellement, dans l'âme occidentale. Elle devint un modèle pour la commune de l'Indre de Neuvy-Saint-Sépulchre dont la collégiale copie la rotonde de son modèle oriental. Elle inspire également la symbolique du compagnonnage qui tire du particulier à l'universel le symbole du Temple de Salomon. Celle-ci est reprise et développée par le mouvement franc-maçonnique depuis le XVIIIème siècle.

 

Mais Jérusalem est aussi une ville en prise avec le siècle. Elle est la capitale de l'Etat d'Israël. toutes les institutions du pays y ont leur siège. C'est là que la Knesset (Parlement) vote les lois et que la cour suprême veille au respect des droits des citoyens et à leur liberté comme à leur égalité.

 

Le 25 mars 2011, la ville s'ouvrait à l'olympisme en organisant le premier marathon international de son histoire. Un berruyer, Pascal Tinat, conseiller municipal de la ville de Bourges, a bouclé les 42,195 km de l'épreuve en 4 heures et 39 minutes. Les encouragements de l'association France-Israël du Cher ne lui ont pas manqué. Nous lui renouvelons notre hommage pour une épreuve qui illustre à l'extême la devise olympique : "Plus haut, plus fort, plus loin !"

 

Cette année encore nous rappelions le sort de notre concitoyen, Guilad Shalit, enlevé par le Hamas et détenu dans un lieu inconnu de Gaza depuis le 25 juin 2006. Sa photo, posée par l'association France-Israël du Cher pour le 5ème anniversaire de son enlèvement au carrefour de Verdun, a été arrachée à la mi-août. Nous l'apposerons à nouveau et elle demeurera jusqu'à sa libération. Car nous ne nous soumettons pas à l'intolérable et condamnons une pratique esclavagiste qui avilit l'homme en lui ôtant son humanité. Nous condamnons le racisme qui lui dénie sa qualité de français et d'être humain.

 

Nous remercions les Radios Chrétiennes de France qui nous ont ouvert leur antenne lors de cette 30ème édition, les visiteurs avec lesquels nous avons enrichi nos discussions, ainsi que les bénévoles qui ont patiemment préparé et tenu le stand de l'association.

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 01:02

La fête des associations de la ville de Bourges a 30 ans. A l'issue d'une cavalcade dans les rues du centre-ville, le 24 septembre 2011, les rives d'Auron accueilleront les associations dans ses halls d'exposition, le dimanche 25 septembre. Vous pourrez retrouver l'association France-Israël du Cher dans le Hall A, stand E15.

 

Pour cette 30ème édition, le stand de l'association France-Israël du Cher rendra hommage à Jérusalem. Cette ville trois fois millénaire, parle au monde en raison de sa centralité dans l'espace judéo-chrétien. En premier lieu en raison de la ligature d'Isaac qui, selon la Genèse, marque la naissance de l'Alliance entre le Dieu monothéiste et le peuple hébreu qu'il a choisi pour le servir. En second lieu, en raison du glissement de la spiritualité occidentale, de la Grèce vers Jérusalem, sous le règne de l'Empereur Constantin, qui plaça l'antique pierre de Delphes, marquant le centre du monde, sur le lieu qui accueillit la Basilique du Saint-Sépulcre. Une représentation centrale qui participa aux croisades médiévales et vit surgir les éphémères royaumes francs de Jérusalem et de Saint-Jean d'Acre.

 

Jérusalem est donc une ville symbolique : cité de David et de Jésus, extrapolée en lieu saint de l'Islam aux temps des anti-califes. Elle dépasse cependant le particulier pour tendre vers l'universel à travers l'image d'Epinal que représente le Temple de Salomon, source d'inspiration de chevaliers croisés et du compagnonnage. Mais, du point de vue chrétien, le symbole est passé de l'antique Temple hébreu à celui de la Basilique du Saint-Sépulcre où le pèlerin suit les derniers pas de Jésus, du Golgotha à son tombeau, avant sa résurrection. Cela explique la présence, en Berry, d'une copie miniature du Saint-Sépulcre dans le village de Neuvy, dans le département de l'Indre.

 

Cependant Jérusalem ne se réduit pas à l'aspect religieux. Réunifiée en 1967, elle est désormais la capitale de l'Etat d'Israël. Elle est un centre de pouvoir. Elle est aussi une ville vivante accueillant des festivals et des compétitions sportives de dimensions internationales. En 2011, elle a organisé le premier marathon de son histoire. Un berruyer participait à cette première édition. Peut-être participerez-vous à la prochaine édition en 2012 ?

 

Nos bénévoles vous accueilleront pour vous proposer des pâtisseries casher et vous présenter l'association France-Israël.

 

Plus d'informations sur la manifestation du 25 septembre 2011 : http://www.ville-bourges.fr/culture-loisirs/fete-associations.php 

 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 21:42

bordiot2011.jpgSuite à la reconnaissance de la participation de la France aux crimes racistes nazis par le Président de la République, Jacques Chirac, en 1995, le 16 juillet, date de la rafle du Vel' d'Hiv' (16 juillet 1942), a été retenu pour célébrer la mémoire des victimes des crimes racistes de l'Etat Français et honorer les Justes de France. Tous les ans, cette cérémonie se déroule à Bourges, devant la plaque commémorative à la Prison du Bordiot.

 

En présence des autorités civiles et militaires, M. le directeur de cabinet du Préfet du Cher a lu l'allocution du gouvernement. Il fut rappelé la persécution des minorités religieuses et ethniques. Le rôle des fonctionnaires d'Etat dans l'entreprise de mort ne fut pas éludé. L'obéissance à des ordres iniques vouant à la mort des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards est une tache sur l'action de l'Etat. Une tache morale, indélébile, qui doit interroger les fonctionnaires. "Qu'aurions-nous fait ?"

 

Il y eut des actes de résistance. Des préfets tout d'abord qui refusèrent de prêter serment au Maréchal Pétain et, à travers sa personne, à la politique de collaboration avec le nazisme. Deux d'entre eux seulement revinrent de déportation. Il y eut encore des gendarmes et des policiers, qui n'avaient oublié ni leur engagement à l'égard de la République ni leur devoir moral, qui usèrent des informations qu'ils possédaient pour alerter les victimes potentielles des rafles à venir, voire qui cachèrent eux-même les victimes de l'Etat Français de Vichy. Un acte d'insubordination, objectivement, mais conforme à leur premier serment républicain et conforme à la morale. Enfin il y eut les réseaux de la France résistante, les N.A.P. (Noyautage de l'Administration Publique) pour contrecarrer les ambitions mortelles de Pétain et de Laval.

 

Il y eut, à Bourges, le frère Stanke, Allemand, anti-nazi, moine franciscain, aumonier de la Wehrmacht, soulageant les souffrances des résistants et des victimes du Reich nazi, emprisonnés au Bordiot. Il y eut ces anonymes dans le département du Cher, comme à travers le pays, qui secourèrent leurs frères humains. Des Justes qui sauvèrent de l'extermination des civils qui n'avaient d'autres torts que d'être nés.

 

C'est aux victimes mais aussi à ces Justes qu'il a été rendu hommage. Hommage à une action passée qui doit parler pour les générations à venir. Refuser d'obéir à des ordres qui choquent à la fois la morale et les droits naturels de tout être humain voué à la destruction. Une réelle indignation qui appelle un vrai courage et non une posture flattant l'opinion publique comme naguère le racisme et l'intolérance flattaient l'opinion publique européenne. Une indignation à contre-courant des effets de mode, loin du gâtisme et de la sclérose morale ou intellectuelle. Une révolte silencieuse qui mettait en péril ceux qui la mettaient en oeuvre et faisait peser sur leurs têtes la menace de la déportation.

 

S'il est facile d'appréhender le passé, dans le confort d'une société démocratique, il est plus courageux et méritant de résister à un régime totalitaire. 

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